Pour ceux qui peuvent (pour Livr-esse, ça fait un peu loin), ce we - le 15 avril -, c'est la 3ème édition du salon BIOJOLEYNES, la fête du vin et de la bio dans l'Beaujolais, à la salle des fêtes de Leyne (71) avec 24 vignerons et tout plein d'exposants bios.

Le plein d'détails ci-après et rien qu'pour toi, ami Lecter & amie lectrice, en numérique et en couleurs :

Lire et boire - aussi à Biojoleynes - maintiennent la(les) forme(s) alors ben y'a k'à !!!

Le vin bio débarquera bientôt dans nos litrons (from millésime 2012) ; mais pour le consommateur, cette avancée ressemble plutôt à de l'esbroufe sauce européenne façon Flop Vigneron.

Le législateur européen s'est en effet décidé à s'accorder - enfin - a minima sur un texte légiférant la qualité de " vin biologique ". Exit donc les " vins issus de raisins de l'agriculture biologique " à la prochaine rentrée ! Le presque bio est mort, vive le bio...

Ceci étant dit, pour tout un chacun (exceptés quelques éclairés), la simple présence - trompeuse - d'un logo ad hoc sur une quille de pinard signifiait plus " vin bio " que " vin issu de raisins bios "...
La faute à l'augmentation de l'attractivité d'un marché en constante progression qui a fait se banaliser la bio dès lors que les industriels mirent au point des process technologiques de production adaptés.

Le marché a ainsi rapidement été inondé par ces pseudo produits bios, dont le futur ex " vin issu de raisins biologiques " en est l'emblême couillon et un non sens philosophique et viticole.

Mais que cache donc ce nouveau label " vin bio " expulsé par la très très TRES longue réflexion des ventres mous de la Communauté Européenne, nos chers - au sens pécunier -  eurodéputés et autres technoburocrates ?

De nombreux articles sur le sujet fleurissent bon sur la toile depuis quelques temps et la tendance devrait aller crescendo. Alors plutôt que d'en rajouter, je préfère me faire aujourd'hui le relais de certains, la faute à une inspiration en panne...

Ainsi,
Les nouveaux " vins bio " seront-ils naturels ?

Et, par voie de conséquence,
Pourquoi choisir un vin naturel ?

Mais, du coup, il serait peut-être de bon ton que le vin naturel sorte aussi enfin du bois avec un véritable certificat... isn't it ?!
Alors, au hasard, Mesdames et Messieurs de l'AVN, on se lance ?

Lire et boire - bon, bio voire naturel - maintiennent la(les) forme(s) alors ben y'a k'à !!!

Tandis que mes doutes caprins ne se sont guère estompés, ami Lecter & amie lectrice, l'incertitude gagne du terrain telle une élection nationale invitant à choisir entre la peste et le choléra...

La faute à ce splendide rouge du Jura !

L'Aide-mémoire 2006, Pinot Noir, Arbois Pupillin, ou quand, décidément, dans la galaxie Bornard, aucun vin ne me laisse indifférent.

Le nez, tout d'abord.
Très floral : un bouquet de vieilles roses/vieilles pivoines fanées s'efface au fur et à mesure que l'on pénètre dans un champ de cerises écrasées... une invitation à la dégustation.

La bouche, ensuite.
Fruitée : un sous-poil animal laisse rapidement place à un confit de fruits rouges très gourmand (ça pinote gentiment) marqué par la fluidité et la légèreté... un encouragement à la dégustation.

Ce jaja, une merveille de Pinot Noir oriental, un splendide vin de bistronomie, fut épatant de glouglou à un point tel que j'en aurais bien chiqué la quille.
Bath comme tout !

Mais, mais mais... des notes arômatiques un peu médicinales type Mondeuse m'ont interpellé... et là, le doute m'a repris... était ce bien un 100% Pinot Noir (je sais la parcelle complantée de plusieurs types de Pinot mais...) ?

Lire et boire - maintiennent le doute - alors ben y'a k'à !!!

L'Europe part à vau-l'eau ahanaient, encore jusque récemment, les experts-retournent-leur-veste et autres pisses-copies apôtres de la bien pensance et du bipolarisme !

Malgré tout, ami Lecter & amie lectrice, le monde du pinard résiste (conso mondiale +10% en 5ans).
Comme quoi l'€uro l'eau ne vaut rien face à ce vaurien d'jaja !

Et ce, principalement grâce à nos voisins américains et chinois qui en tirent sa consommationvers le haut.
Bon... on n'est pas non plus en reste on the old continent grâce au vieux réflexe atavique du lever de coude devant tout bon verre de vin.

Contre-coup de cet activisme salvateur sino-outre-atlantien, l'uniformisation suit son bonhomme de chemin... ou quand la forêt cache des arbres parasitaires... car après les vins boisés-vanillés-toastés-caramélisés réclamés par les américains, les chinois demandent de la rondeur du fruit et de la légèreté...

Tout ça fleure mauvais une deuxième vague de vins trafiqués et chelous.

Mais là, le vieux monde n'a pas dit son dernier mot car d'aucuns résistent.
Et certains plus que d'autres...

Goûtons donc plus que jamais, ami Lecter & amie lectrice, à ces vins de résistance, et dépassons par le même coup nos frontières, ouvrons les portes de notre perception...
Car quand faut goûter... suçons les vacanciers sus aux créanciers !

Un vin atypique - pas - mais qui intrigue.

C'est rare un vin issu de la viticulture biologique espagnole, 100% Tempranillo, non trafiqué non sulfité et peu alcoolisé : Vinya Sanfeliu, Domaine Jordi Sanfeliu, Vi Natural Viticultura Ecològica, Tempranillo, D.O. Costers del Segre, Sens sulfits 07.

Fruité, léger, très glouglou comme on dit chez certains, il ne m'a néanmoins pas touché.
Je n'ai pas découvert en lui une nouveauté marquante (hormis cette légèreté alcoolique bluffante) : au final, j'en ai retenu un vin peu expressif et très proche d'un malbec méridional.
Mouais.
Bof.
Suis déçu.
Voilà, quoi : déçu, je suis déçu !

Lire et boire - déçoivent parfois - maintiennent la(les) forme(s) alors ben y'a k'à !!!

Puisque c'est l'printemps,
d'sortir les quilles de rosé
c'est l'moment !

Ouais mais moi, le rosé... pfffffffffffff...

En fait, j'aime pas l'rosé.
A chaque fois, j'trouve ça fluet et inintéressant.

Pourtant, ami Lecter & amie lectrice, j'aime bien les vins légers.
Mais j'aime pas l'rosé.
Moi, j'm pas l'rosé !

Enfin si, j'l'aime.
Mais rouge.
J'aime le rosé rouge.

Et du coup, y en a pas beaucoup qui trouvent grâce à mon tarbouif et mon garganet...

En fait, y en a 3 :

le Tavel d'Eric Pfifferling (assez diffacilement dénichable mais lui en a parfois),
le Rose Rouge de Marlène Soria (assez introuvable surtout quand il n'est pas produit),
et La Rosée Rouge...
...des Gasneries (introuvable mais y a là pour se souvenir)

Bon, ptêt y en a d'autres mais ça m'revient pas !
C'est l'début du printemps...

Alors voilà, c'est rose, c'est rouge, c'est rosé rouge ou rouge rosé, ça a d'la mâche, d'la matière, des arômes, d'la complexité, d'la fraîcheur... c'est du vin, koi ?!

Et moi, les rosés, c'est comme les blancs et les rouges, faut qu'ce soit AVANT TOUT du vin (et pas du shampoing) !

La Rosée Rouge 2003 de Josette Médau & feu Pierre Weyand, un 100% Cabernet Franc de Loire, un rosé, voire un rouge mais un vin, Un vin de terre libre comme l'air...

Lire et boire - du rosé comme ça, p'tain, ça déscoiffe - maintiennent la(les) forme(s) alors ben y'a k'à !!!