A s'taper des we de la mort à la Capitale pour y déguster des whiskies, faut bien envisager d's'y taper une bonne grosse cloche ! Or j'avais découvert, il y a quelques temps déjà, je ne sais plus où, un éloge miamesque et vinnaturophile à propos d'un resto, type bistrot d'parigots, sis face à Radio France.
Après une première journée de retrouvailles (Nicolas, si tu m'lis...), la seconde plus studieuse autorisait enfin un vagabondage rabelaisien de haute qualité.
Direction donc le sud du XVI° ardt grâce à l'un de ces magnifiques bus en plastique vert de la Régie qui t'prend si souvent en otage quand tu bosses trop comme un con et pas à 35 heures par semaine (et encore ?!), toi... car L'ogre nous attend !
Arrivés avec mon p'tit frère un peu tôt (12h30, l'heure des vieux), nous tombons sur la pause d'avant coup d'feu de l'équipe qui tient ce bouclard typé bistro-coquet (pas version immobilière genre mouchoir de poche mais plutôt bistrot propret). Sont un peu chiffonnés les loulous, la soirée a du être longue... Installation, prise de marque, survol de la carte de bouffe (miam, slurp, salivation) et lecture fébrile de la carte des pifs : oh putain, c'est du lourd, du bon, du bio, du naturel, du qui t'fait glouglouter l'garganet d'envie... Héaulé, Courtois, Rateau, Bouchet et bien d'autres artisans vignerons !
Yallah !!!
Du coup, avec tous ces vins qui me tendent leurs verres, faut du lourd, du solide, de l'ogresque... et en l'absence du demi-cochon de lait pour 2 personnes, ce sera, pour chacun, Papatte :
c'est-à-dire une belle papatte entière de cochon de lait, grillée et cuite de telle sorte que la peau affinée par la cuisson ait rendu tout son gras, moelleu-isant ainsi la chair de la papatte au point de pouvoir presque la manger à la p'tite cuillère.
La bêbête accompagnée de ch'tiottes pôtôtes et d'un beau mesclun d'parisien pour faire glisser... nous tend l'pied kozk'ici on fait pas dans l'chichiteux, la timbale taille Lilipute, le coulis volume dé à coudre, la salade anorexique... ici, on mange ! Et rien qu'à voir l'objet de notre acharnement gastronomique du jour, j'peux t'dire, ami Lecter & amie lectrice, que j'en ai encore les babines qui frétillent.
Et ça fait des grands scccccccccccccccccccccccccccccccccchlurps, et ça fait des grands scccccccccccccccccccccccccccccccccchurps.
P'tain c'que c'étaient bon, et les pifs, et Papatte... une tuerie Livr-esque !!!
L'équipe, très affable, a pris l'temps de délivrer ses anecdotes persos sur tel vigneron, tel domaine et patati et patata et ch'tiotes pôtôtes et belle Papatte ! Un pur et long moment de bonheur.
A noter que la carte en propose pour tous les goûts, tous les budgets et tous les amours donc en un mot et un seul, faut y aller, ami Lecter & amie lectrice, pour prendre du plaisir et du bon, du qui fait pas pinailler, du qui fait ripailler !
Tout fleure bon l'authentique, le qualitatif, le naturel, le tripal... d'ailleurs, la présence de Ripailles de Stéphane Reynaud dans " la bibliothèque " de cet Ogre ne trompe pas.
Lire et boire, dans ces conditions, maintiennent la(les forme(s) alors ben y'a k'à !!!