Pour achever
une semaine bien entamée, rien de tel qu'un we de dégustations !
Tombe bien, avaient cours deux salons de pinards plutôt nature :
Renaissance des Appellations au Grenier St Jean à Angers organisée par Nicolas Joly et
La Dive Bouteille au
Château de Brézé à Brézé organisée par Sylvie Augereau.
Bon...
Alors, là encore, beaucoup de vins dégustés (75 en deux demi journées).
Des bons, des moins bons, des très bons voire des très très bons mais ni mauvais et ni déception, c'est déjà bien.
Mais pour un compte-rendu de ces deux salons, faut faire un tri.
A Renaissance, je ne retiens que deux choses : j'ai ENFIN rencontré Matthieu Bouchet de Château Gaillard et et et... Didier Barral.
Le premier, " enfin ", parce que je lui ai couru derrière l'an dernier à plusieurs reprises sans pouvoir ni le rencontrer ni déguster ses vins.
J'avais lu que son Grolleau était très bon donc je voulais le goûter; et puis, j'avais lu l'histoire du domaine donc je voulais le rencontrer.
Longue attente... espérance, espérance... c'est comme ça que naissent les déceptions...
Ben bordel, là, ça valait l'coup ! Madre dios, quelle bonheur !!!
Ai en effet super énOrmément apprécié son Grolleau, Fleur Bleue 2008 (fruité, poivré mais croquant et très fin) Mais aussi, belle surprise, gros kiff pour ses Cabernet Franc 2007 (poivrons mûrs, humus & champipis) et 2008 (pétant le fruit et lacté (sic)).
Mais surtout, surtout, j'ai ENORMEMENT apprécié l'homme.
Se dédouanant de sa difficulté à être joignable par sa présence quotidienne aux vignes ou au chai, s'excusant au passage à de nombreuses reprises et ne dédaignant pas expliquer son travail et ce, avec le sourire jusqu'aux oreilles, il m'a scotché comme l'avait fait Vincent Gaudry last year au Salon des Vins de Loire !
Un vigneron très très avenant & des vins à tomber... ben si c'est pas une tuerie, ça ?!
Le second, c'est pire.
J'abhorre l'idolâtrie mais je dois dire que les vins de Didier Barral font partie de mon panthéon.
J'me suis donc approché du Maître, presque à reculons, le coeur un peu serré, les yeux en boule de loto et les mains presque moites.
En tout cas, tout au long de la dégustation, j'ai dû passer pour un cake mais bon... c'est comme ça, j'fonctionne toujours un peu à l'affect (je sais, faut pas mais on s'refait pas) !
J'ai quand même réussi à ahaner deux conneries.
Bon, j'vais faire court parce que, primo, des loulous se sont incrustés sans vergogne et m'ont repoussé dans mes goals en milieu de dégust. (quelle impolitesse, les gens ?!) et deuxio, parce que je compte me rendre au domaine ASAP.
Artisan-vigneron de la famille des taiseux, son blanc 2008 très floral m'a scotché au fond d'mon verre (quelle fraîcheur !) tandis que ses rouges m'ont fissionné les tripes. Tous sont très complexes, très fins, frais voire mentholés cette année.
The Big one est toujours dans LA place !!!
Monsieur Barral, vous incitez toujours les amateurs comme moi à la rêverie pinardesque et ça, c'est le plus beau !
Quoi de mieux en effet que de rêver, d'errer en son fort intérieur sur des accents de Jadis ou Valinières ?!
Rien.
Rien de mieux.
Pas possible !
Alors, merci pour votre passion des vignes, des vins, de la nature, des animaux, des hommes parce que ça se ressent dans vos vins et nous, pauv'consommateurs un poil avertis, ben, on en est tout éparpillé façon puzzle !!!
Ah, pour finir, un ou deux accessits pour : la bulle d'Alan Geddes, tout Eric Nicolas et Pierre Beauger !
La suite demain, si je l'peux bien, parce que des crobemis semblent vouloir s'en prendre à moi depuis hier soir...
Lire et boire maintiennent la(les) forme(s), enfin pas tant que ça apparemment, alors ben y'a k'à !!!