Soirée alsacienne

mais pas que...

Recevoir, c'est offrir. Recevoir, c'est partager. Recevoir, c'est échanger.
Mais ça peut être aussi voyager en mets et en vins, ami Lecter & amie lectrice, isn't it ?!

Préparer un baeckeoffe pour une tribu de passage aux Sables, c'est donc aussi l'occasion d'aller en Alsace.
Mais pas que...

Je passe sur les tenants (z'avez le lien vers une recette ci-dessus) et les aboutissants (cocotte de 10 litres vide à l'issue du miam) de ce baeckeoffe pour revenir sur les vins bus pour l'occasion.

Histoire de s'mettre en bouche, z'avions fondu sur du Muscadet.
Mais pas n'importe lequel : Expression de Granite 2005 de Guy Bossard du Domaine de l'Ecu.
Plutôt fruité (agrumes et fruits blancs), assez rond quoique très tendu, sans une acidité trop rebutante, avec une belle finale sapide, ce Muscadet est une tuerie. Pas le même registre qu'Amphibolite nature de Joseph Landron, plus vif, bu aussi en parallèle (j'en r'parlerai uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuultérieurement), mais tout aussi mortel ! Et ça vieillit très très bien, l'Expression de Granite ! Comme quoi...

Puis, vinrent les vins du Baeckeoffe.
Du rouge, pour les inconditionnels... et du blanc... pour les inconditionnels !

Rouge, j'vois rouge.
J'voulais surprendre mon monde, j'ai donc sorti un vieil Anjou Villages 1995 de Patrick Baudoin (et en magnum s'te plaît kozke v'là pas les teasards autour d'la table) qui le cas échéant pourrait faire son affaire sur quelques fromages (là encore, des inconditionnels du pif communard sur les from'tons).
Encore un peu serré (diantre, plus de 15 piges se sont pourtant écoulées), avec un beau fruité encore éclatant quoiqu'un peu poivronnant (c'est bien du Cab, le Doc ), une structure légère, une belle finale et surtout une fraîcheur déconcertante pour un déjà vieux millésime, cet Anjou m'a très agréablement surpris.
Quelle jeunesse !

Blanc, j'me détends.
Là, j'ai joué l'accord mets-vin banal : j'ai r'pris le jaja d'la cuisson du baeckeoffe (une aut'quille, hein, ami Lecter & amie lectrice, la prem's était passée dans la cocotte ), un Edelzwicker 2009 de Gérard Schueller et en litron cette fois-ci !
Ce pif surprenant, naturel, est un de mes plus anciens souvenirs de vins nats. J'ai dû en boire la première fois il y a plus de 10 ans, c'est dire. Même mes parents, plutôt adeptes des Bordeaux, avaient bien kiffé.
Un poil de réduction à l'ouverture mais ça passe vite fait, chouïa chouïa perlant mais ça s'estompte trop vite (dommage, c'tait plus funky dans mon souvenir), les arômes sont très complexes et changeants (fleurs, fruits jaunes, fruits blancs, fuits exotiques... ça tourne sans cesse au fil du repas), l'acidité est bonne sans qu'elle soit trop tranchante, et surtout, ça désaltère.
Une douceur pour un vin sec, un jaja d'plaisir, un pif qui dessaoulerait presque !!!

Et là, on peut dire que partager, c'est aussi (faire) prendre du plaisir.
A en pleurer de bonheur.

Lire et boire, dans ces conditions, maintiennent la(les) forme(s) alors ben y'a k'à !!!

Comments

[docadn]

Je parlais évidemment que des cab'francs angevins !! Bossard, j'ai rien à dire paske (t'as vu j'écris à la JC) c'est souvent bon et y'a rien à ajouter...

[J-C]

J'ai remarqué que, jusque dans tes articles, tu te mettais à écrire comme lui... tu bois trop DocDoc, dis donc !

[docadn]

Salut bouffeur de l'Est à l'Ouest,


Plus j'avance, moins je suis fan des rouges d'Anjou (très rares exceptions comme Marc Houtin et...pis je cherche). Schueller, ben on dit que quand c'est grand, c'est grand et les 2-3 fois que
j'ai croisé une quille, c'était pas grand, pas grand... Bossard, rien à dire...

[J-C]

Je crois que tous les lecteurs de ce truc qui ressemble à un blog ont bien compris qu'Anjou rouge et toi font deux.


Ceci étant relevé, je ne suis pas fan non plus des rouges de cette région à de très rares exceptions (effectivement La Grange aux Belles quand ils déconnent pas, Nicolas Réau et keks autres). Le
terroir n'est pas très favorable en Anjou aux rouges, à mon sens.


Je préfère les Chinon. La Touraine me semble plusse mieux pour le cab. Mais tout ça n'est qu'une affaire de goût.


Schueller, j'ai goûté d'autres cuvées mais ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Par contre, cet Edel : nickel !


Bossard, tu ne connais pas ?! Ah oui, c'est pas du Gamay !