Quand j'ai eu Hate list entre les mains, j'ai eu une irrépressible envie de le lire.
Mais j'ai attendu un petit moment de calme pour pouvoir le lire de manière assidue et régulière.
L'histoire :
Aujourd'hui Valérie doit retourner au lycée mais ses jambes flagellent, son estomac se noue... Tout son corps semble s'opposer à ce retour.
Difficile en effet d'oublier qu'il y a 5 mois Nick, son petit ami, muni d'une arme à feu a blessé et tué des élèves avant de retourner l'arme contre lui.
Comment ne pas se sentir coupable alors que la liste de victimes, la liste de la haine, elle l'avait écrite avec Nick, même si elle ignorait son véritable dessein.
Alors à quelques heures de remettre ses pieds sur le lieu du drame, Valérie a peur du jugement des autres, d'affronter la vie sans Nick...
Heureusement le Docteur Hieler va l'accompagner dans chacune des épreuves qui vont jalonner cette fin d'année.
Mon avis :
Mon résumé ne rend pas tellement compte de la complexité et de la puissance de ce roman.
Prenant pour thématique celle des tueries dans les lycées ou universités américaines, l'auteur engage une vraie réflexion sur le " comment on en arrive là un jour ? ".
En suivant, les personnages de Nick et de Val, on comprend très vite les rouages qui se mettent en place mais on reste sans explication sur le passage à l'acte en tant que tel.
Ce qui est sûr, c'est que tout se met en place avec une grande facilité sans qu'aucun signal d'alerte ne se mette en route dans leurs têtes.
On retrouve ici des thèmes chères à la littérature adolescente américaine, notamment celui des groupes, schématiquement les beaux riches et influents, les invisibles et les losers. Sauf qu'ici, ces castes sont analysées, disséquées d'un point de vue psychologique et qu'il saute aux yeux toutes les conséquences dramatiques qui peuvent en découler.
Vous l'aurez compris ce roman a mis mon cerveau en ébullition et prouve une nouvelle fois tout le bien que je pense de la littérature ados.
Je sais que c'est le genre de roman que les parents hésitent à mettre entre les mains de leurs enfants mais au contraire, il le faut.
Tout d'abord c'est génial à lire et, en plus, cela démontre comment on peut être influencé par les autres sans s'en rendre compte, et ça pour le meilleur ou pour le pire.
S'il faut trouver un défaut à ce livre, je dirais qu'il y a quelques petites longueurs mais c'est un premier roman alors...
Références :
Hate list de Jennifer BROWN aux éditions Albin Michel collection Wiz, 389 pages et 15 euros.
D'autres avis :
Fantasia, Deliregirl, Francesca, Chookette, Archessia.