La quête d'une véritable Andouillette de Troyes (une AAAAA, de surcroît) relève parfois, ami Lecter & amie lectrice, du parcours du con battu.
Les charcutiers aiment tant préparer - parfois - et vendre - plus souvent - de " véritables andouillettes traditionnelles "...
Moulées avec du vrai boyau encore en plus, hein mon p'tit monsieur ! Bon, il m'en prend combien, du coup, le p'tit monsieur ?
Le p'tit monsieur, il aimerait bcp que l'assemblage soit aussi traditionnel ! Kozke le d'dans, connard, si t'y mets d'la merde... ben d'la merde emballée dans du papier d'soie, ça reste de la merde !!!
L'andouillette, c'est sacrée ! Et pour m'être tapé quasiment tous les restos d'la capitale qui proposent de l'andouillette à leur carte (j'exagère à peine, ami Lecter & amie lectrice), j'commence à m'y connaître un peu.
Alors, de grâce, les apôtres du traditionnel, de l'artisanal, du fait-main, du roulé sous les aisselles, de grâce : respectez la recette ! Car c'est aussi respecter l'client.
L'Andouillette de Troyes, c'est le bâton d'maréchal de la bectance française alors pas besoin de gougnafiers ki veulent s'la péter avec leur recette perso pour nous fout' les tripes à l'envers !!!M'enfin...
Tout ça pour dire que j'ai eu du mal à trouver une andouillette digne de ce nom (la véritable AAAAA) pour me préparer ce plat ursino-félino-tripal : Andouillette de Troyes au Chaource.
Plus simple (y'a rien à faire), plus exotique (y'a vient d'Bourgogne la r'cette), plus goûtu (y'a vient d'Bourgogne, on t'a dit, ami Lecter & amie lectrice)... ben, y'a pas !
Prendre une belle... ? Une belle ? Une belle Andouillette, tu suis ou pas ?! La couper en deux dans le sens de la longueur et la couvrir de Chaource (des tranches bien épaisses, t'en qu'à faire grimper sa cholestérolémie).
Enfournez 10-15 mn, à four chaud c'est mieux, tempét. de circonstance : 200°C puis faire un poil gratiner...
Autrement, y'a p'us qu'à arroser ça d'un vin à la complexité tranchante voire à l'acidité décholestérolémiante : ben justement, non, pas justement, c'est Autrement de monsieur Maillet. J'avais déjà évoqué ici son 2006 mais là, c'est 2007. Epicé fumé végétal, ovni-esquement Livr-esque, c'est un vin qui déroute. Un vin qui déroute une andouille... c'est beau, non ?
Autrement 2007, Vin de Table de Savoie (assemblage Gamay - Pinot noir - Mondeuse), la légère complexité fruitée faite vin de monsieur Jacques Maillet, la gentillesse faite homme.
Lire et boire - et manger - maintiennent la(les) forme(s) alors ben y'a k'à !!!
No zic, marche pas...